L'Egypte
Nourrie par le Nil, l'Egypte est bordée par le désert de Libye à l'ouest et la mer Rouge à l'est. Une population de 70 millions d'habitants dont 85% de musulmans et 10% de chrétiens coptes.
Un siècle plus tard, la découverte par Howard Carter du tombeau de Toutankhamon, et de son fabuleux trésor, allait s'emparer de l'imagination du monde entier. Forte d'un tel patrimoine, l'Egypte est aujourd'hui devenue l'une des destinations phares du tourisme. Elle offre en outre des contrastes saisissants entre les rives fertiles du Nil et le désert environnant.
Découvrir l'Egypte, c'est se plonger au cœur d'une terre bénie des dieux. Berceau des civilisations antique, chrétienne et musulmane, ces mythes qui hantent notre imaginaire depuis l'enfance deviennent réalité. C'est la vie qui rattrape ces personnages légendaires que sont Ramsès II, Cléopâtre ou encore Akhenaton. C'est remonter le fil du temps le long de la vallée du Nil, c'est aller à la rencontre d'un peuple accueillant et chaleureux.
Hérodote, Alexandre le Grand, César, Napoléon, combien furent-ils à succomber à ses charmes ? Aujourd'hui encore, la fascination qu'exerce l'Egypte sur ses visiteurs demeure; jamais n'a faibli l'intérêt suscité par cette civilisation qui fut l'une des plus brillantes. Ainsi, le souhait de pérennité formulé par les pharaons semble s'être réalisé, car s'il est un lieu qui soit parvenu à défier les lois du temps, ce pourrait bien être cette terre mystérieuse et envoûtante sur laquelle des villages paisibles coulent des jours heureux comme aux temps bibliques.
Ce site n'a pas de but pédagogique. C'est une simple mise au propre de toutes les notes* que nous avons prises au cours de notre voyage en Egypte, et aussi de tous les commentaires que nous a fait notre guide Bassem (qui veut dire "souriant" en arabe) lors des excursions. Son but est de vous faire partager les instants magiques que nous avons vécus au cours de ce voyage et surtout de vous inciter à suivre nos traces et à vous rendre vous-mêmes dans ce magnifique pays.
* : même si nous avons pris soin de vérifier ces notes grâce à de nombreux ouvrages traitant de l'Egypte, il est possible que des erreurs s'y trouvent. N'hésitez donc pas à nous les signaler.
THEBES Ouest
Thèbes Ouest, sur la rive occidentale du Nil, était dans l'Antiquité le royaume des morts. Les collines regorgent de sépultures de rois, de nobles et de gens du peuple.
Vallée des Rois Nécropole royale pendant plus de 4 siècles, la Vallée des Rois a accueilli les sépultures de trois dynasties pharaoniques. Généralement accompagnés d’un temple bâti en limite des terres agricoles, les tombeaux creusés dans le flanc de la montagne reprennent à peu près tous le même dessin : un vaste corridor rectiligne ou en L s’enfonçant en pente douce sous la terre, richement décoré de fresques murales sculptées et peintes conduisant à une salle funéraire à l’architecture plus ou moins élaborée contenant le sarcophage du pharaon et toutes ses richesses. L’ensemble des tombes fut pillé depuis la plus haute antiquité à l’exception de celle de Toutankhamon mis au jour en 1922 par Carter et qui révéla de fabuleux trésors. Le sarcophage doré qui y repose en fait l’une des plus visitées mais les plus intéressantes du point de vue de la décoration générale restent celles de Thoutmosis III, Ramsès II, Ramsès III, Ramsès IX et Séthi Ier.
Vallée des Nobles (Colosses de Memnon, temple de Ramsès III) En lisière de la nécropole royale, les flancs des collines arides accueillaient les tombeaux des dignitaires du royaume et dominaient les temples dédiés aux pharaons défunts. Le plus vaste et le mieux conservé est celui consacré à Ramsès III, avec ses immenses portiques et ses cours carrées à colonnades sculptées. Les villages aux alentours perpétuent la tradition du village des artisans de l’ancien temps avec ses maisons aux façades colorées recouvertes de fresques peintes de façon naïve. L’entrée à l’ensemble de la nécropole se fait par les colosses de Memnon, deux gigantesques statues d’Aménophis III en position assise et hautes de 18 mètres. Elles ont souffert du tremblement de terre qui détruisit le temple dont elles gardaient à l’origine l’entrée.
Colosses de Memnon
Temple d’Hatchepsout Adossé à une vertigineuse falaise de calcaire qui renforce encore la grandeur de son architecture, le temple d’Hatchepsout se compose de plusieurs terrasses aux colonnades sculptées en statues à l’origine. Même si la restauration laisse apparaître une patine un peu trop moderniste au regard de la construction originelle, l’ensemble garde une majesté et une symbolique incontournables. Les rampes centrales qui conduisent à chaque degré rajoutent encore à la grandeur royale de l’édifice du haut duquel on a une vue imprenable sur la vallée du Nil et, dans le lointain, le temple de Louxor. Magique.
Temple d'Hachepsout
EDFOU - Le temple d'Horus
Ville de Haute Égypte, entre Thèbes et Assouan. En descendant le Nil au départ de Louxor on part à la rencontre du temple d’Edfou, qui est merveilleusement conservé. Ses dimensions en ont fait le second temple après Karnak. Deux statues majestueuses du dieu Horus en gardent solennellement l'entrée.
Dédié au dieu Horus qui prend la forme du faucon, c’est un temple à la dimension impressionnante et l’un des rares qui ait pu conserver intacts ses plafonds portés par des colonnades sculptées du plus bel effet. Passé les pylônes d’entrée de 36 mètres de haut, gardés par deux énormes statues de faucons, on découvre une vaste cour carrée qui donne accès aux salles couvertes dont les murs, richement décorés et sculptés s’ouvrent sur des chambres sacrées et des chapelles jusqu’au sanctuaire et à son autel. Un corridor extérieur permet d’admirer des murs couverts de sculptures racontant des scènes de batailles et les épopées de la mythologie égyptienne.
Le temple de Kom Ombo, doit son originalité à sa dualité. En effet, c'est un temple double consacré à Haroëris (Horus le Grand) dieu de la guerre à la tête de faucon et à Sobek, le dieu de la fertilité à la tête de crocodile.
Les deux moitiés parallèles du monument ont chacune leur entrée, mais elles communiquent transversalement. Dans la théologie locale, Haroéris appartenait à une triade qui réunissait Tasenetnefret, son épouse, et leur fils Panebtaouy ; il en était de même avec Horus et Khonsou.
A l'extérieur de l'enceinte en briques crues, on a retrouvé les restes d'un puits de l'époque ptolémaïque, un mammisi et une petite chapelle d'Hathor qui contenait des centaines de momies de crocodiles consacrées à Sobek et provenant d'une nécropole qui leur était réservée.
ASSOUAN
Capitale de la Basse-Egypte, Assouan constitue encore aujourd’hui cette ville frontière aux portes de l’Afrique sauvage et désertique qui marquait autrefois la limite entre le monde civilisé et les terres barbares.
LE BARRAGE D'ASSOUAN
Jusqu'au siècle dernier, l'Égypte était tributaire des crues du Nil qui venaient déposer sur les berges du fleuve les sédiments nutritifs nécessaires à l'agriculture. Il arrivait que le pays doive faire face à de très fortes inondations ou, à l'inverse, une ou plusieurs crues trop faibles faisaient planer sur les habitants des risques de famine.
Dès 1952, sous la présidence de Nasser, le gouvernement égyptien lança le projet d'un barrage, le Sadd el-Ali ou Grand Barrage, situé à 7 km en amont d'Assouan.
La construction fut financée, pour une bonne part, par l'Union Soviétique qui envoya également plus de quatre cents techniciens et ingénieurs.
Le reste du budget nécessaire à cet ouvrage pharaonique provient des bénéfices engendrés par la nationalisation du canal de Suez.
La construction, longue de 3600 mètres, d'une hauteur de 111 mètres et d'une largeur de 980 mètres à sa base pour 40 mètres à son sommet, mobilisa 30.000 travailleurs. Les travaux débutèrent en 1960, l'inauguration par Sadate et Khrouchtchev eut lieu en 1971 mais le barrage n'entra en pleine production qu'en 1975.
Dès lors, la régularisation des crues du Nil grâce au lac Nasser, réservoir pouvant retenir entre 157 et 185 milliards de mètres cubes d'eau, permit d'envisager l'irrigation de 850.000 hectares de terres désertiques. La construction d'une puissante centrale électrique à Assouan entraîna une augmentation de plus de 50% du pouvoir électrique de la région, conférant au pays une véritable indépendance énergétique qui pouvait assurer la mutation industrielle du pays.
Et de fait, l'Égypte fut relativement préservée des dangereuses inondations de 1964 et 1973 ainsi que de la sécheresse qui sévit en Afrique en 1972-73 et en 1983-84.
Cependant, le problème de l'eau n'est pas définitivement réglé. À plus ou moins brève échéance, les réserves du lac Nasser deviendront insuffisantes. Le pays doit relever de nouveaux défis : lutter contre la pollution, essayer de réduire l'érosion, mais surtout sensibiliser sérieusement la population sur les problèmes de pénurie dont l'Égypte sera victime si elle ne prend pas de précautions.
L'OBELISQUE INACHEVE
La visite à la carrière de granit, permet d'en apprendre plus sur la manière dont les anciens bâtisseurs extrayaient les blocs de la roche. C'est là que l'on trouve également l'obélisque inachevé. Cet obélisque qui aurait été le plus grand au monde (42 mètres de hauteur!) a été abandonné sur place en raison d'une fêlure dans le granit.
INSTITUT de PAPYRUS
Les instituts de papyrus sont légions. Ce sont des boutiques qui disposent d'un atelier et d'un démonstrateur. Les papyrus que l’on vous vend dans la rue sont généralement fabriqués à base de feuilles de maïs ou de bananiers. Pour avoir plus de chances de rapporter un vrai papyrus, il est préférable de l’acheter dans un institut du papyrus. (magasin d'Etat)
Le papyrus est fabriqué à partir de la plante du même nom. La tige (2m de haut) est pelée et découpée en lanières. Ces lanières sont trempées dans de l'eau pendant environ 6 heures pour les assouplir. Plus le trempage est long, plus le papyrus final sera foncé.
L'artisan entrecroise ensuite les lanières sur un tissu absorbant. Le tout est mis sous presse pendant 6 heures. Le sucre et l'amidon contenu dans les tiges soudent le tout en un matériau souple et résistant. Il ne reste plus qu'à sécher le tout et à peindre.
Sauvé des eaux du lac Nasser qui a englouti l’île de Philae originelle, le temple d’Isis fut entièrement démonté pierre par pierre. Les 49.000 blocs de grès composant l'ensemble des monuments furent rassemblés et remontés 300 mètres plus au nord sur l'île d'Agilkia remodelée à cet effet. C'est l'un des trois temples les mieux conservés de l'Ancienne Egypte (les deux autres étant Karnak et Edfou). Le temple surgit à nouveau aujourd’hui, splendide, au-dessus des flots bleus du lac qui s’étendent entre les deux barrages, magnifiquement conservé. On s’y rend en barque à moteur depuis les berges du barrage bas construit par les Anglais pour découvrir son architecture massive agrémentée de colonnades et des hauts portiques sculptés racontant la naissance et l’enfance d’Horus, fils d’Isis et d’Osiris.
JARDIN BOTANIQUE
(île de Lord Kitchener)
La felouque avec ses voiles blanches fait partie du paysage du Nil.
Pendant les années de protectorat anglais, le gouverneur, Lord Kitchener, aménagea cette petite île en palmeraie qui donna naissance plus tard à la création d'un véritable jardin botanique.
Sous l'impulsion de Christiane Desroches-Noblecourt et d'André Malraux, le directeur général de l'U.N.E.S.C.O., René Maheu, lançait le 8 mars 1960, un appel international invitant les États membres à s'associer au plus grand sauvetage archéologique de l'Histoire. Plus de trente nations ainsi que des donateurs anonymes participèrent au financement.
Les temples d'Abou Simbel furent surélevés tout près de leur premier emplacement. Le déplacement des deux temples, qui présentait des difficultés considérables, fut indubitablement une grande prouesse technique. Le sommet des collines ayant été arasé, on commença par renforcer la pierre, trop friable, dans laquelle étaient creusés les temples avant de les découper en 1036 blocs, dont certains pesaient jusqu'à 30 tonnes. Ces blocs ayant été numérotés et stockés, on procéda ensuite à la reconstruction des monuments, en respectant leur orientation primitive et leur position respective, quelques 60 mètres plus haut, hors d'atteinte des eaux. Chacun des temples a été protégé par une superstructure de béton voûtée, dissimulée par les collines qui ont été reconstituées. On retrouve ainsi aujourd'hui pratiquement le même paysage que jadis.
Le temple de Ramsès : La façade massive est dominée par quatre statues colossales de Ramsès (le représentant à 30 - 40 50 et 60 ans), qui porte la double couronne de la haute et de la Basse Egypte. L'entrée du temple mène au grand hall sur les murs duquel est relatée la victoire de Kadesh. Le naos contient quatre statues d' Amon, Ra-Horakhti, Ramses et Ptah, baignés des rayons du soleil deux fois l'an, avec les solstices.
Le temple de Nefertari : Temple dédié à Hator et à Nefertari, l'épouse favorite de Ramses. La façade du temple est un pylône orné de 2 statues de Nefertari et de quatre statues de Ramsès
TEMPLE DE LOUXOR
La ville de Louxor est bâtie sur les vestiges de l'ancienne Thèbes, capitale historique de l'ancien empire égyptien.
Situé en pleine ville, sur la grande avenue longeant le Nil, le temple de Louxor paraît incongru au milieu du bruit et de l'animation de la ville. Mais une fois à l'intérieur, on change de monde et d'époque. Les bruits extérieurs sont étouffés et on profite du calme et de la sérénité du lieu.
Datant principalement d’Aménophis III (1400 av. J.-C.) et de Ramsès II (1235 av. J.-C.), ce temple était dédié au dieu Amon. Une allée bordée de sphinx venant du site de Karnak conduit aux pylônes d’entrée autrefois gardés par deux obélisques dont une seule subsiste aujourd’hui. L'autre ayant été donné en cadeau à la France par Méhémet Ali, se trouve aujourd'hui sur la place de la Concorde à Paris. La cour à hautes colonnades est décorée de statues géantes de Ramsès et de son épouse. Une allée bordée de colonnes tout aussi hautes conduit à la cour dédiée à Aménophis III richement décorée.
Curiosité : à l'intérieur du temple se trouve une mosquée perchée à plusieurs mètres de hauteur. Elle a en effet été bâtie avant les travaux de déblaiement et se trouvait à l'époque au niveau du sol.
TEMPLE DE KARNAK
Véritable cité religieuse qui fut pendant longtemps la plus vaste du monde, le site de Karnak révèle toute la puissance bâtisseuse de l'Egypte ancienne dédiée à la gloire du dieu Amon.
Le temple est un immense complexe dont la majeure partie fut bâtie sous le Nouvel Empire (1580-1160 av. JC). C'est la maison du Dieu Amon. Chaque pharaon ayant agrandi le temple, celui-ci est un chantier.
La salle hypostyle, clou de la visite, est une immense forêt de 134 colonnes de pierre en forme de papyrus géants. Malgré ses dimensions impressionnantes, cette salle n'écrase pas le visiteur et ses colonnes sont d'une incroyable élégance.
Plus on avance dans le temple, plus les pièces rapetissent, pour arriver au sanctuaire du dieu Amon dont la taille semble ridicule par rapport aux pylônes et à la cour d'entrée
La surface du site est immense, mais on n'en visite que la partie centrale, c'est-à-dire celle comprenant le sanctuaire. Le reste est un vaste chantier de fouille.
LE CAIRE
La capitale de la république Arabe d'Egypte est une métropole de plus de 70 millions d'habitants. C'est une ville où s'entremêlent trois civilisations dans un vif contraste de styles, l'antique, la chrétienne et l'islamique.
MEMPHIS
D'après la tradition, Memphis fut fondée par le premier souverain d'Egypte, le légendaire roi Ménès. La ville devint la capitale de l'Ancien Empire, occupant une position stratégique à la "balance des deux terres". Centre religieux et administratif, Memphis fut aussi le lieu de résidence des rois qui construisirent leurs tombeaux à proximité de la ville.
Un peu en dehors de l'enceinte du temple aujourd'hui disparue, on peut voir un colosse abattu et mutilé de Ramsès II, en calcaire, qui devait mesurer treize mètres quand il était intact.
Non loin de là un sphinx d'albâtre de huit mètres, peut-être de l'époque d'Aménophis II, gardait probablement l'entrée sud du temple. Tous deux datent du Nouvel Empire et sont les derniers vestiges de cette ville antique.
SAKKARA
Sakkara est l'un des sites les plus passionnant d'Egypte, c'est aussi le plus grand et le plus ancien cimetière d'Egypte. Sakkara doit en partie sa renommée à la pyramide à étages qui fut construite vers -2700 pour le pharaon Djoser par l'architecte Imhotep. Ce dernier inventa l'architecture en pierre et imagina le principe de la pyramide en "empilant" des tombeaux (mastabas) traditionnels rectangulaires. La pyramide de Sakkara fait partie d'un vaste complexe funéraire construit par Imhotep, architecte du pharaon Djoser, premier roi de la IIIème dynastie. Elle est la première pyramide d'Egypte. Elle mesure à sa base 121 x 109 m . Sa hauteur réelle est de 58 m. L'innovation majeure est l'utilisation de la pierre à la place de la brique crue séchée.
LES PYRAMIDES
Au bord de la ville se trouve le plateau de Gizeh qui abrite une des sept merveilles du monde : les trois pyramides avec en point de mire le Sphinx
Les pyramides de Gizeh furent édifiées par Chéops, Chéphren et Mykérinos, pharaons de la IVème dynastie vers 2600 av.J.C. La plus grande pyramide, celle de Chéops, première Merveille du Monde. À l'origine, elle mesurait 231 m de côté et 146 m de haut. Faite de blocs pesant de 2 à 3 tonnes, disposés en assises constituant des gradins, elle était revêtue d'une couche de calcaire et de granite qui formait une paroi lisse. Les égyptologues estiment que 20 années furent nécessaires pour sa construction. On ne connaît toujours pas avec certitude comment elles furent construites. La méthode de construction la plus probable est celle de l'utilisation de la rampe de sable.
La pyramide de Chéphren se trouve à 300 m au sud-ouest de la pyramide de Chéops, à un endroit où le plateau calcaire qui constitue le site de Gizeh s'élève de quelques mètres. Ainsi, bien qu'elle soit de dimensions légèrement inférieures à celle de Chéops (215 m de côté et 114 m de haut) paraît-elle plus élevée. Ce qui frappe à première vue est qu'elle a gardé une partie de son revêtement dans son quart supérieur. Ajoutons que, tout comme Chéops et les pyramides antérieures, elle était l'aboutissement d'un complexe funéraire comportant un temple bas (dont une grande partie a été conservée). Un temple haut (dont il reste quelques traces, suffisantes pour en reconstituer la disposition), les deux étant reliés par une "chaussée sacrée" dont subsiste la partie inférieure. Là s'arrêtent les ressemblances entre les deux complexes funéraires. L'intérieur de Chephren est, en effet, très différent de celui de Chéops. Et beaucoup moins «spectaculaire». Chéphren comporte deux entrées, toutes deux situées dans sa partie nord.
Le monument de Mykérinos occupe moins du quart de la surface recouverte par la Grande Pyramide. Chaque côté mesure environ 108 mètres à la base et la hauteur à la verticale est aujourd'hui de 62 mètres, soit 4 mètres de moins qu'à l'origine; la partie supérieure est revêtue de calcaire fin, mais les seize assises inférieures ont un parement de granite rouge qui n'a pas été entièrement ravalé. Il est possible que Mykérinos ait eu l'intention d'employer le granite partout, auquel cas le changement de matériau pourrait indiquer le stade atteint par les travaux à sa mort. Mais la combinaison du granite et du calcaire peut avoir été voulue et le parement non ravalé à la base constituer le seul indice d'une mort prématurée. Nous avons eu la chance de pouvoir descendre dans cette pyramide : clostrophobes s'abstenir ! ! ! C'est une expérience inoubliable.........
LE SPHINX
Le Sphinx est en fait la représentation de Khéphren, figuré comme un lion à tête humaine, chargé de veiller sur sa nécropole. coiffé du némès avec l'uraeus au front, il est taillé dans le roc, vivant éternellement et à jamais le visage tourné vers l'Orient. Des exercices de tir au canon effectués à l'époque mamelouke, combinés à l'effet de l'érosion éolienne seraient à l'origine de la destruction du nez du Sphinx.
Le Sphinx est à l'effigie de Khéphren, le pharaon de la IVè dynastie. A l'image du sphinx, le pharaon était considéré comme un dieu. Sculpté dans un affleurement calcaire naturel, le Sphinx mesure 19.8 mètres de hauteur et 73.2 mètres de longueur.Les énormes pattes enserrent une stèle où est consigné un rêve que fit Thoutmosis IV lorsqu'il était prince. Il rêva qu'il s'était arrêté pour se reposer à l'ombre du Sphinx au cours d'une expédition de chasse dans le désert. Dans son sommeil, le Sphinx lui parla, disant qu'il deviendrait roi s'il le dégageait du sable qui l'ensevelissait presque tout entier. Lorsqu'il devint roi, Thoutmosis IV désensabla la statue et érigea une stèle racontant son rêve. Une fois le travail achevé, on construisit une chapelle près du Sphinx pour vénérer ce dieu solaire.
L'Enigme du Sphinx
Depuis l'Antiquité, la figure de l'homme lion a nourri l'imagination des artistes et inspiré les recherches des scientifiques. L'énigme du sphinx de Gizeh reste entière. Qui a ordonné la construction de la célèbre statue de lion à tête humaine? Le pharaon Khéphren ou le pharaon Khéops? Qui ce géant haut de 19,8 mètres, son visage abîmé par le temps représente-t-il? Quand a-t-il été érigé? Pour certains, sa construction est contemporaine de celle des pyramides, bâties il y a 4 500 ans. Pour d'autres, les pyramides et le sphinx datent d'il y a 10 500 ans et ont été conçus selon un plan inspiré des astres. D'autres encore affirment avoir découvert sur le sphinx les traces d'une gigantesque crue : Noé serait-il le créateur de l'homme lion de pierre? Des archéologues tentent de trouver un labyrinthe qui serait situé sous le sphinx. En effet, le voyant américain Edgar Cayce a évoqué, lors d'une transe, l'existence d'une chambre souterraine où serait conservée l'histoire secrète de l'humanité. La découverte récente d'une tombe située à 30 mètres de profondeur relance le débat... Depuis des siècles, le mystère du sphinx de Gizeh reste toujours entier à ce jour.
La "mosquée d'albâtre", ainsi nommée en raison de sa décoaration en pierre de Béni Suef, fut édifuée entre 1824 et 1857 dans le plus beau style ottoman. A l'intérieur, lustres et tapis multicolores composent un décor chatoyant.
Dans la cour, une tour à l'opposée de la salle des prières renferme l'horloge monumentale, offerte à l'Egypte par Louis-Philippe en remerciement pour l'obélisque de Louxor qui orne la place de la Concorde. Notre guide ne manqua pas de nous signaler qu'elle tomba en panne sitôt installée. Depuis il y a de grands spécialistes en horlogerie qui se sont "cassés la tête" pour essayer de la faire fonctionner, mais rien n'y fait !
LE MUSEE DU CAIRE
Le Musée Egyptien est situé au centre du Caire. A l'origine de ce musée, un français, Auguste Mariette (1821-1881). Cet égyptologue passionné parcourt le pays, découvre de véritables trésors, et les expose dans le Musée Egyptien. Ce n'est qu'en 1902 que les collections rejoignent le site actuel.
Ce musée est fabuleux. On peut n'avoir aucun goût pour les antiquités, on peut ne pas être fasciné par une civilisation si incroyable, on peut ne rien connaître en égyptologie, … il n'empêche, on tombera quand même sous le charme.
On ne peut pas décrire autant de chefs d'œuvres, il y en a trop, et leur énumération serait fastidieuse. Il faut savoir que ce musée abrite plus de cent mille pièces sur ses deux étages ! La plus célèbre de ces collections est celle de Toutankhamon et son célèbre masque funéraire en or pur.
LE BAZAR EL KALILI
Le "Khan", le marché par excellence, planté en plein coeur de la vieille ville, est devenu une étape obligée de toute visite touristique.
EL GOUNA
Le Nil est un fleuve d'Afrique. Avec une longueur d'environ 6 500 km, c'est avec le fleuve Amazone, le plus long fleuve du monde. Il est issu de la rencontre du Nil Blanc et du Nil Bleu. Le Nil blanc (Nahr-el-Abiad) prend sa source au Lac Victoria (Ouganda, Kenya, Tanzanie) ; le Nil bleu (Nahr-el-Azrak) est issu du Lac Tana (Ethiopie). Ses deux branches s'unissant à Khartoum, capitale du Soudan actuel, le Nil se jette dans la Méditérannée en formant un delta au nord de l'Egypte.
Le Nil est la voie qu'empruntaient les Égyptiens pour se déplacer. Il apporte la vie en fertilisant la terre et garantit l'abondance. Il joua un rôle très important dans l'Égypte antique, du point de vue économique, social (c'était autour de lui que se trouvaient les plus grandes villes), agricole (grâce au précieux limon des crues) et religieux. Fleuve nourricier d'un grand peuple, il fut divinisé sous le nom d'Hâpy personnification divine du Nil dans la mythologie égyptienne.
La crue du Nil, qui avait lieu chaque été et qui apportait le limon noir permettant la culture de ses rives, est restée longtemps un phénomène inexpliqué. C'est de ce limon noir que vient le nom antique de l'Égypte, Kemet, qui veut dire « la terre noire ».
De nos jours, les eaux limoneuses du Nil sont captées et redistribuées sur les terres agricoles grâce aux barrages de Ziftah, d'Assiout, d'Hammadi, d'Esna et surtout des deux barrages géants d'Assouan, l'ancien et le grand barrage, dont la construction dans les années 1970 a nécessité le déplacement de plusieurs temples, dont celui d'Abou Simbel, qui auraient été noyés dans la retenue du lac Nasser.
Vu depuis l'espace, le Nil se distingue nettement par sa vallée verte au milieu du désert.
Commentaires
1. Jakin le 14-11-2009 à 06:54:46 (site)
L'Egypte un beau pays...Je l'ai visité 4 fois, mais la première fois en 1980 c'était magique tous les monuments étaient dans le désert, pas comme aujourd'hui au milieu des villes....Bonne continuation pour votre blog....
Jakin,
2. mariana66 le 14-11-2009 à 11:30:30 (site)
bonjour
superbes!!! moi je suis allée en 2005 et j'ai été émerveillé et normalement si tout va bien j'y retourne l'année prochaine bon samedi mariana